Chaque début d’année est l’occasion pour de nombreuses personnes de se fixer de nouveaux challenges. Parmi ceux-ci, la décision d’affiner leur silhouette figure en tête chez les individus en situation de surpoids. Ainsi, pour soutenir leur effort et suivre chacune de leur progression, ces derniers se tournent vers des appareils qui enregistrent quotidiennement leurs activités physiques. Bien que ces outils aient les faveurs de nombre d’utilisateurs, une interrogation demeure, laquelle est : sont-ils suffisants ? Une équipe de scientifique s’est penchée sur la question.
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Les appareils de suivi d’activités physiques : ce qu’en dit la science
Coach de vie, gadgets technologiques, etc. tous les moyens sont bons pour renforcer dans leur quête, la motivation des personnes en surpoids. Effet de mode ou des gadgets réellement efficaces ? Bien que la question revienne sans cesse, il faut admettre que les traqueurs d’activités connaissent un certain succès et suscitent un engouement grandissant. Cependant, il existe très peu d’éléments qui prouvent qu’ils ont, seuls, une réelle incidence sur le comportement de leurs utilisateurs. Aussi, aucune étude n’a vraiment montré leur aptitude à améliorer la santé des personnes qui sont le plus dans le besoin.
Une équipe de scientifiques de l’Université de Pennsylvanie (USA) a publié un article dans le journal JAMA. D’après leurs observations, un grand nombre d’entreprises de technologie s’est lancé dans ce secteur très rentable. Toutefois, les chercheurs soulignent qu’il y a un écart considérable entre les résultats réels de ces capteurs et les avantages qu’ils sont censés apporter.
Ils expliquent qu’en rapportant les informations sur chaque activité (exercices, sommeil, etc.), ces outils pourraient éventuellement inciter les utilisateurs à adopter de saines habitudes. Cela pourrait également impacter positivement leur santé sur le long terme. Néanmoins, le fossé qui sépare l’enregistrement d’activités et les changements observés chez les sujets est conséquent. Pourtant, cette réalité n’entrave en rien la popularité de ces gadgets auprès du grand public.
Que préconisent les scientifiques ?
Pour plus d’efficacité, l’équipe de chercheurs prône l’application de concepts propres au monde de l’économie. Plus explicitement, ils suggèrent que les développeurs de ces appareils incluent dans leurs outils une sorte de récompense. Ainsi, dès lors qu’un utilisateur a atteint un objectif, peut-être hebdomadaire, il faut qu’il s’attende à remporter un gain. Selon eux, cette approche l’incitera à adopter de nouvelles habitudes et lui permettra de concrétiser les changements souhaités. La mise en place de stimulant est un élément motivateur puissant. Cela est susceptible de booster leur performance dans les moments où ils sont le plus près de baisser les bras.
Aussi, les scientifiques pensent que les entreprises qui développent ces traqueurs doivent prendre en compte quatre paramètres majeurs pour que ceux-ci favorisent un changement significatif. Le premier est que la personne souhaitant s’offrir un de leur gadget doit avoir la motivation nécessaire pour le faire. Cette dernière concerne son engagement et la rationalisation de l’achat. En second lieu, une fois que cette personne dispose de son capteur (montres, colliers ou bracelets, etc.), elle doit penser à l’avoir sur elle constamment. Sans oublier de le recharger en cas de nécessité. Le troisième paramètre à prendre en considération est que le traqueur doit être conçu de sorte à enregistrer précisément l’habitude que l’utilisateur cherche à modifier.
Au final, une analyse des activités traquées doit être restituée au principal concerné par un système de feedback facile à interpréter et à comprendre. C’est cela qui soutiendra ses efforts et le motivera à continuer pour améliorer sa santé. Les auteurs de l’étude reconnaissent un certain potentiel à ces appareils, mais ils soutiennent que le revirement souhaité ne peut seul dépendre de ceux-ci. Il faut qu’une vraie mesure d’accompagnement se connecte au comportement humain.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.