Dans le but d’atteindre plus rapidement leurs objectifs en termes de musculation, de nombreux athlètes utilisent des suppléments de protéines. Cependant, certains sportifs consomment ces suppléments comme bon leur semble afin de profiter plus vite des résultats. Les protéines d’accompagnement alimentaire sont-elles mal utilisées par les athlètes ?
Une étude a été réalisée par les médecins de la faculté de médecine de l’Université de Montréal sur l’utilisation des suppléments alimentaires chez les athlètes d’un niveau élevé. Elle a révélé que ces produits ne renforcent pas les performances encore moins le temps de récupération des sportifs. Ainsi, ils s’avèrent peu efficaces pour ces derniers. En effet, ces suppléments sont très mal exploités par les athlètes de niveau élevé ainsi que par les débutants. C’est du moins ce qui ressort des résultats des recherches effectuées par le professeur Martin Fréchette du département de Nutrition de la même université. Celui-ci a en effet réalisé une enquête sur 42 athlètes. Il a soumis ceux-ci à un interrogatoire sur l’utilisation des suppléments. Il a par la suite attribué un journal de trois jours à chacun d’eux pour mieux mesurer les habitudes de consommation. Plusieurs disciplines telles que le cyclisme, la course longue distance, la natation, le judo et bien d’autres ont été étudiées.
Sur dix athlètes questionnés, neuf ont reconnu prendre fréquemment des compléments alimentaires. Ceux-ci consomment en moyenne 3,35 différents produits. Il s’agit des boissons énergétiques, des protéines en poudre et des multivitamines. Le chercheur a remarqué que ces athlètes avaient peu d’informations sur les compléments alimentaires. Ainsi, le rôle des protéines semble être très mal appréhendé par ces consommateurs. Il souligne à cet effet que seul un sur quatre des personnes utilisant de la protéine complémentaire est à même de dire les vrais motifs de ce choix.
Bien que la consommation des suppléments de protéines soit très répandue, plus de 70 % des personnes sur lesquelles porte l’étude ignorent son réel effet. Ces derniers ne se rendent pas par exemple compte que leurs performances peuvent être impactées suite à un arrêt de la consommation. Par ailleurs, il faut noter que plus de 90 % des athlètes ayant une bonne habitude alimentaire consomment des suppléments contre 66 % chez ceux qui ont de mauvaises habitudes.
Le chercheur de la faculté de médecine de l’Université de Montréal a également mis l’accent sur les risques liés à la consommation des suppléments alimentaires. En effet, la fabrication de ces produits est très peu contrôlée. Des ingrédients autres que ceux inscrits sur les étiquettes des produits sont par exemple ajoutés aux compléments alimentaires. Ainsi, des athlètes consomment des substances interdites sans s’en rendre compte. En effet, avant Fréchette, certains scientifiques avaient prouvé que 12 à 20 % des compléments protéinés sont peu adaptés aux activités sportives. De plus, cette recherche a montré que 81 % des athlètes ont une très bonne quantité de protéines dans l’organisme, celle-ci provient de leur alimentation.
La majorité des athlètes qui adoptent ces produits ont des niveaux excessifs de sodium, de niacine, de vitamine A et de magnésium dans le sang. Ils sont donc en proie aux nausées, aux troubles de la vision, aux problèmes de foie et à la fatigue selon le chercheur.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.