Une récente recherche scientifique a démontré que les sportifs en endurance dépensent plus de protéines que vous pouvez l’imaginer. Selon les déclarations officielles, il y a toujours une grande différence entre la quantité de protéines dont ont besoin les athlètes d’endurance et celle que consomment les pratiquants de la musculation. Selon les conclusions, ce sont les personnes faisant de la pratique athlétique qui dépense le plus d’énergie. D’ailleurs, c’est normal que le grand public conserve cette idée. En effet, les coureurs ne se sont jamais attardés sur cette question, car ils n’ont pas besoin d’avoir de grossir leurs muscles pour exercer leur métier.
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Consommation élevée de protéines chez les coureurs : confirmation des universitaires de Toronto
À l’Université de Toronto, Daniel Moore et ses collègues en collaboration avec une entreprise agroalimentaire du Japon ont effectué une étude. Celle-ci s’est penchée sur ce sujet qui divise les spécialistes depuis plusieurs années. Les résultats ont été exposés au cours de la conférence annuelle de l’Américan College of Sports Medicine à Boston aux États-Unis. Un évènement auquel de nombreux chercheurs présentent la substance de leurs enquêtes. Ils ont été publiés ensuite officiellement dans le journal PLos ONE.
L’étude s’est basée sur un élément important pouvant aider à prouver que les endurants dépensent plus d’énergie que les bodybuilders. Il s’agit de la nouvelle technique dénommée « l’oxydation de l’acide aminé indicateur ». C’est un moyen pour mesurer la quantité de protéines utilisée par une personne lors d’un exercice physique. Cette méthode implique également de placer un marqueur sur un échantillon d’acide aminé. Les scientifiques se sont servis d’un isotope carbone traqueur pour suivre de près la consommation de cette molécule organique dans le corps d’un homme. Il faut noter qu’il y a quelques années, les chercheurs se basaient sur une technique appelée « l’équilibre azoté ». C’est une méthode très différente de celle employée par les chercheurs de l’Université de Toronto. Elle est très critiquée par les nouveaux auteurs. Pour eux, cette procédure est complexe et moins fiable. Pour justifier leurs propos, voici comment ils procèdent.
Consommation élevée de protéines chez les coureurs : démonstration scientifique
Au cours de leur étude scientifique, un test a été effectué sur six athlètes de l’endurance qui ont l’habitude de faire 50 à 130 kilomètres de course par semaine. L’expérience a été faite pendant trois jours durant lesquels, les sportifs ont subi une série d’exercices. Le premier jour, ils ont couru 10 kilomètres et ont eu droit à un régime alimentaire normal. Le deuxième jour, la distance a été réduite à 5 km avec le même programme nutritionnel. Enfin le troisième jour, ils sont passés à 20 km avant de prendre une quantité aléatoire de protéines suivie d’une dose d’acides aminés indicateurs marqués.
Au cours de l’analyse de cette dernière, les chercheurs ont pu évaluer si une mesure de molécules organiques d’énergie donnée a suffi pour combler la demande du corps. Les résultats démontrent que pour un poids corporel de 1 kg, les sujets ont besoin de 1,65 gramme de protéines. Ceux-ci sont suffisants pour leur accorder la portion d’acides aminés dont ils ont besoin pour la réparation et la synthèse des tissus musculaires. Cette information permet aux scientifiques de conseiller aux individus testés d’avoir une consommation alimentaire qui tourne autour de 1,8 gr/kg/jour. Par contre, les non-sportifs et les athlètes d’endurance déjà entraînés sont limités respectivement à 0,8 g/kg/jour et 1,2 à 1,4 g/kg/jour.
Quelle importance pour les athlètes endurants de consommer plus de protéines ?
Pendant leur course à pied, les sportifs spécialistes de longue distance brûlent énormément de protéines. En effet, une ancienne étude a démontré que lors des exercices physiques environ 5 % de l’énergie que dépense l’organisme émane d’une oxydation de ces molécules organiques. Cela peut aller jusqu’à 10 % si les muscles n’ont pas assez de glycogènes.
Ils sont importants pour la réparation et la construction des tissus musculaires et ventriculaires endommagés. En effet, les activités intenses comme la course à pied demandent plus d’effort et réclament ainsi assez de compensations énergétiques. Alors que les sports à faible impact comme le vélo ou la natation en demandent moins.
Il faut noter que l’organisme ne manque pas de protéines. Les repas des Occidentaux en fournissent moyennement 1,6 g/kg/jour. Si la quantité est supérieure chez les sportifs qui ont un entraînement plus soutenu, c’est parce qu’ils mangent plus que les autres. Malheureusement, plusieurs coureurs se concentrent sur la consommation en glucides. Ces nutriments sont importants, certes ils ne contribuent pas suffisamment à la compensation des tissus détruits.
Il est conseillé de consommer en journée des aliments concentrés en protéines que plutôt que les soirs. Il est courant de voir les gens en prendre 10 à 15 grammes au petit-déjeuner et au déjeuner et 65 grammes au dîner. C’est une grosse erreur selon les nouvelles études effectuées à l’Université de Toronto. Le corps n’utilise que 20 à 30 grammes de ces molécules organiques. Durant la journée, tout être humain fournit des efforts aussi moindres qu’ils soient. Pour permettre au corps de fonctionner correctement, il a besoin d’être renforcé en énergie.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.