L’entrainement physique à long terme est pratiqué depuis plus d’une décennie et présente des effets génétiques pour aider à prévenir les troubles métaboliques. L’adaptation au cours de celui-ci s’effectue principalement au niveau des différents muscles sollicités pendant l’exercice. Elle se constitue lorsque l’activité est soutenue et s’arrête lors de l’inactivité. Les changements épigénétiques sont considérés comme l’une des principales causes de la dégradation des tissus liée à l’âge. Découvrez en quoi l’entrainement d’endurance à long terme influe sur ces modifications.
Sommaire
L’entrainement d’endurance à long terme : Effets sur le métabolisme musculaire
Une étude réalisée par l’Institut Karolinska en Suède a révélé qu’un entrainement régulier de résistance à long terme permettait de changer le modèle épigénétique des muscles squelettiques humains. Les chercheurs responsables de cette étude, qui a été publiée dans la revue Epigenetics, ont aussi fait une découverte liée à une forte association entre ces modèles modifiés. Il s’agit en réalité de l’activité des gènes qui régule la régénération du métabolisme. Ces résultats pourraient avoir des impacts futurs sur la prévention et le traitement des maladies cardiovasculaires, le diabète et l’obésité. En effet, un peu d’exercice altérerait la structure de la molécule vivante, ce qui pourrait conduire à une expression plus élevée des gènes métaboliques.
Conséquences issues de l’inactivité de l’entrainement sur la santé
L’inactivité est dangereuse et une activité physique régulière est bénéfique pour la santé, pour une meilleure qualité et une bonne espérance de vie. C’est ce qu’affirme le professeur Carl Johan Sundberg. La manière exacte dont les effets positifs de l’exercice sont induits dans le corps n’est pas claire. Cependant, cette recherche atteste que l’épigénétique se constitue d’une partie de l’adaptation musculaire du squelette lors de l’entrainement.
Epiugénétiqe : que savoir à propos ?
L’épigénétique est l’ensemble des changements biochimiques temporaires dans le génome causés par diverses formes d’influences environnementales. L’un de ces dérivés est la méthylation, dans laquelle un groupement méthyle est inséré ou supprimé de la base séquentielle de l’ADN d’origine.
Si les gènes sont estimés comme le matériel des cellules, alors l’épigénétique serait vue comme leur logiciel. Elle constitue l’étude des modifications héréditaires de la fonction des gènes qui se produisent sans modifier la séquence d’ADN.
Les résultats des études menées
L’étude en question a impliqué 23 jeunes hommes et femmes en bonne santé qui ont effectué des unités de cyclisme guidées avec une jambe, l’autre jambe servant de contrôle. Les performances des jambes ont été mesurées avant et après l’entrainement. Les biopsies musculaires ont mesuré les marqueurs du métabolisme musculaire, l’état de méthylation de 480 000 sites du génome et l’activité de plus de 2 000 gènes. Les résultats de l’étude ont démontré qu’il existait de fortes associations entre la méthylation épigénétique et les modifications de l’activité d’un total de 4 000 gènes. Les gènes liés aux zones génomiques figuraient dans l’adaptation musculaire du squelette et le métabolisme des glucides. Notez qu’une réduction du degré de méthylation fut remarquée dans les parties liées à l’inflammation.
D’autres parts, il a été constaté que la plupart des changements épigénétiques se produisent dans les parties régulatrices de notre génome, les amplificateurs. Ces séquences de notre ADN sont souvent très éloignées des gènes qui les régulent par rapport aux régions qui les stimulent, normalement censées contrôler la plupart des activités génétiques. Cette découverte a montré que l’entrainement d’endurance mené affecte plusieurs sites de méthylation de l’ADN. Il en est de même pour les gènes qui sont liés à une meilleure fonction musculaire et à une meilleure santé. Cela serait très important pour comprendre et traiter de nombreuses maladies courantes telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires. Ces résultats pourraient également servir dans le maintien d’une bonne fonction musculaire pendant toute une vie. Sachez qu’il existe par conséquent, différences épigénétiques entre muscles du squelette masculin et féminin. Cela peut d’avérer essentiel pour le développement de thérapies selon le sexe dans un futur proche.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.