Beaucoup de sportifs amateurs ou ceux qui pratiquent la course matinale ont pour habitude de se relaxer avec de la bière. Bien que ces exercices physiques aient une conséquence bénéfique sur la santé, la prise de la bière fraîche peut avoir des effets totalement opposés. Au cours du sport, l’organisme élimine les calories en excès. La force déployée au cours de cet exercice physique est compensée par les glucides et la masse grasse mis en réserve. Un adulte de 70 kg rejette approximativement par chaque kilomètre parcouru 75 calories. Alors que 50 cl de bière augmentent les calories jusqu’à 200, prendre de la bière donne du fil à retordre à l’organisme. Plus la quantité consommée augmente, plus les calories s’ajoutent. Ainsi, si le coureur tient à garder sa forme ou à perdre du poids, il doit s’activer encore pendant un bon bout de temps. Toutefois, la bière ne va certainement pas engraisser le sportif ! Sa consommation est-elle favorable pour l’organisme ?
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La bière, pour combler les dépenses énergétiques du sportif
Ceux qui courent ou préfèrent travailler leur corps sur place pendant des heures puisent dans l’énergie en réserve. Ainsi, au cours de ce processus, l’organisme évacue les stocks de glycogène du foie et des muscles. Plus l’on demande à son corps, plus faut-il l’approvisionner en énergie. Cet approvisionnement donne plus de tonus et permet d’être performant au moment de l’activité physique. Pour ne pas atteindre leur limite, il est souvent conseillé à ceux qui pratiquent du sport au jour le jour, d’avoir un régime équilibré et riche en glucides. Il faut vraiment être dans cette catégorie avant de se permettre cette alimentation pour ne pas stocker les masses grasses sans les dépenser.
Pendant la chaleur, lorsque vous faites une activité qui vous demande assez d’énergie, le corps libère de l’eau et des électrolytes à travers la sueur. Il en est de même pour le sportif en pleine activité. C’est pourquoi il est indispensable de boire assez d’eau et de manger équilibré afin de redonner au corps, l’énergie perdue.
À défaut de l’eau plate ou fraîche ou même de la bière, certains coureurs ou sportifs préfèrent s’hydrater avec d’autres boissons sportives. Ces dernières renferment généralement, des électrolytes ayant les mêmes propriétés. Il s’agit notamment du potassium et du sodium, des éléments chimiques indispensables qui permettent à l’organisme de fonctionner normalement. Ils sont utilisés en lieu et place des glucides qui servent également de réserve dans le corps.
La bière, bien qu’elle soit faible en sodium, peut valablement remplacer toutes ses boissons puisqu’elle a presque les mêmes similarités. C’est d’ailleurs pourquoi après avoir parcouru une longue distance, les sportifs préfèrent avaler une bonne gorgée de la bière, une boisson déjà classique et ancrée dans les habitudes. Pour se conforter dans leur choix, ils se demandent aussi si ces nombreuses boissons sportives n’ont pas aussi d’inconvénients.
Consommer de la bière n’est pas sans risques pour le sportif
La raison pour laquelle la bière doit être consommée avec modération est qu’elle est alcoolisée. Sa teneur en alcool est d’environ 4 à 5 % d’alcool par volume. Aussi après l’avoir consommé, vous avez tendance à l’éliminer rapidement à travers les urines. C’est une conséquence qui empiète sur la réhydratation et sur la récupération de l’énergie.
Lorsque vous déployez d’effort, les principaux organes qui sont activés sont les muscles à travers les jambes, les bras, le tronc, en plus d’environ 50 % du poids. Ainsi, les pieds sont plus sollicités lors d’une course. Ne pas alors bien se nourrir et s’hydrater après cet exercice peut causer des dégâts aux muscles de même qu’aux os et les tendons. Lorsque le pied touche le sol énergiquement, les jambes reçoivent les ondes de choc. Cette réaction engendre de petites lésions aux muscles et aux tissus. C’est pour cette raison précise que vous ressentez de la douleur au niveau des membres sollicités après des heures ou des jours qui succèdent un entraînement. Qu’en est-il des blessures qui surviennent ?
Lorsque vous perdurez dans vos entraînements, les muscles au fil du temps sont plus résistants aux douleurs. Et lorsque vous ne limitez pas la prise de l’alcool, la récupération après l’exercice est affectée et les blessures surviennent après les lésions accumulées au niveau des muscles et des tissus. De cela, les scientifiques approuvent malheureusement que l’alcool avec ses effets négatifs retarde ou rend difficile la récupération. Les muscles en pâtissent donc et les blessures apparaissent.
La bière, bonne ou mauvaise option après le sport ?
Après l’analyse des résultats en rapport avec les tissus musculaires, la conclusion que l’on peut tirer est la suivante : la consommation de l’alcool affecte le processus de récupération ainsi que les gains d’énergie physiques perdue suite à l’exercice. Des études réalisées avec comme sujet, les animaux démontrent bien cette réalité. L’alcool que contient la bière impacte de façon négative le processus par lequel les protéines endommagées au niveau des muscles sont retirées et remplacées par de nouvelles. Cette restauration des protéines est étouffée par l’effet de l’alcool.
En dehors de cette conséquence néfaste sur les muscles, la bière a bien plus d’inconvénients sur le foie. Une consommation excessive sur une longue durée a d’énormes conséquences sur la santé. Les médecins ont d’ailleurs prévenu depuis longtemps et les consommateurs sont informés sur les maladies telles que le foie gras et la cirrhose qu’engendre la prise régulière d’alcool. Activé aussi au moment d’une activité, le foie est le lieu par excellence où est principalement stocké le glycogène.
Par ailleurs, malgré sa valeur nutritionnelle, des preuves attestent que la bière empêche que le glucose soit emmagasiné dans le foie et sa libération par la suite. Cela révèle une fois de plus, les effets nuisibles que la bière a sur l’organisme. L’alcool contenu dans la bière entraîne aussi l’incapacité des muscles qui n’agissent plus comme un »évacuateur de glucose ». En effet, l’avantage que le pratiquant d’exercice physique fait gagner à son organisme est le contrôle du sucre dans le sang pour éviter le diabète. Malheureusement, la bière s’oppose à cela et l’exercice n’a plus aucun effet positif.
En plus de tous ces facteurs négatifs, les scientifiques ont découvert que la prise fréquente de l’alcool provoque un déséquilibre au niveau des hormones. Ce liquide contenant essentiellement de l’éthanol, une fois qu’elle est associée à l’exercice physique, augmente les hormones cataboliques tel le cortisol, l’hormone du stress. Cela dégrade les muscles. Dans le même temps, la consommation de la bière peut faire baisser les hormones anaboliques comme la testostérone qui permettent au muscle de se construire. Lorsque le consommateur à travers ses habitudes joue sur l’équilibre de ces hormones, cela peut entraîner de graves conséquences sur la santé.
Au vu de tout ce qui précède, il est bien clair que l’alcool en dehors de sa valeur calorique, fait plus du mal que du bien à l’organisme. S’il est consommé après le sport, il empiète sur la récupération, l’adaptation des muscles et à long terme, peut causer de graves ennuis. Néanmoins, cette affirmation doit être prise avec des pincettes puisque peu de recherches confirment les effets négatifs.
Ceci dit, prendre 50 cl de bière après une activité physique n’a pas d’effet négatif immédiat sur la santé. Cependant, à la longue, les muscles et le foie en paient le prix. Il vaut mieux alors modérer la consommation de la boisson. L’exagération en toute chose nuit.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.