Selon le mantra populaire, une calorie demeure une calorie. Cependant, pour les médecins et les nutritionnistes, des révisions s’imposent à ce sujet. En effet, les spécialistes viennent d’élaborer une nouvelle théorie à propos de l’absorption des calories par l’organisme. Pour eux, toutes les calories ne sont pas identiques et chacune d’elles a une influence spécifique sur l’organisme. De ce fait, un régime alimentaire adéquat faciliterait le bon fonctionnement du métabolisme. Il serait capable d’aider le corps à éliminer efficacement les calories. De même, la consommation de fruits et légumes garantit au corps une santé de fer. Cette alimentation constitue selon les experts un régime à indice glycémique léger. Ceux-ci ne subissent d’ailleurs aucune transformation. Le cas du régime Méditerranéen en est le parfait exemple. Ces recherches rendues publiques par le journal American Medical Association sont le fruit des chercheurs de l’hôpital de Boston.
Sommaire
C’est à cause de l’évolution
Les personnes qui souhaitent perdre du poids sont unanimes sur un fait : l’importance de maintenir l’équilibre obtenu après une abstinence aux produits caloriques. Après avoir fourni beaucoup d’efforts, l’objectif premier est de conserver le résultat acquis. Il s’agit d’ailleurs de la toute première difficulté rencontrée par ceux qui désirent réduire leur taux de graisse. En effet, après un régime minceur, le corps va s’habituer à un nouveau mode de fonctionnement. L’élimination des calories se fera à un rythme apathique. En clair, le métabolisme fonctionnera au ralenti.
Ce comportement a pour principale cause l’évolution. Dans ce cadre, le corps refusant de perdre du poids traitera les calories de manière spéciale. Avec moins d’énergie, votre métabolisme fournira plus d’effort. Ainsi, vous remarquerez que plusieurs personnes éprouvent des difficultés à perdre du poids. Malgré le régime hypocalorique observé, ces sujets subissent le contraire de l’effet escompté. Le gain du poids survient simplement parce que le métabolisme adopte un fonctionnement temporisé.
Pour la spécialiste Cara Ebbeling et ses associés, le type d’alimentation adopté influence fortement le taux de votre métabolisme. D’après le résultat de leur recherche, une alimentation dont le taux glycémique est important favorise le ralentissement du métabolisme. Le calcul de ce taux glycémique s’évalue entre 0 et 100. Il permet de mesurer la vitesse d’absorption et de transformation d’un hydrate de carbone dans l’organisme. Pour rappel, ces énergies nutritives sont absorbées par le sang sous forme de glucose. Cependant, chaque aliment comporte un taux de calorie qui agit distinctement sur le métabolisme.
En réalité, tout dépend de l’indice glycémique de l’aliment consommé. Le cas du corn-flakes et du Houmous est la parfaite démonstration de ce que représente l’indice glycémique. En effet, ces deux aliments enregistrent 200 calories chacun. Pourtant, à l’indice glycémique, le corn-flake propose 93 contre 6 pour le Houmous. De ce fait, des aliments constitués de plus de 90 % d’indice glycémique peuvent augmenter le glucose dans le sang. Par conséquent, la prise de poids sera imminente et inévitable.
Graisse contre hydrates de carbone
Pour mener à bien leurs démarches scientifiques, le groupe d’Ebbeling s’est appuyé sur trois modes alimentaires.
- Le régime alimentaire de type Atkins : il s’agit d’un mode alimentaire composé de 60 % de calories provenant des graisses et 10 % des hydrates de carbone.
- Le régime alimentaire composite : cette catégorie concerne les produits alimentaires dont l’indice glycémique est moins important, seulement 40 % de calories respectivement pour les graisses caloriques et les hydrates de carbone.
- Le régime faible en graisses : pour ce mode alimentaire, les scientifiques optent pour environ 60 % d’hydrates de carbone. Pour les graisses provenant des calories, le taux est plus faible (20 % environ).
Les recherches effectuées ont permis d’élaborer diverses théories. Durant un mois, les chercheurs ont attribué chaque mode étudié à un certain nombre de personnes. Il s’agit surtout de ceux qui avaient fraîchement subi une perte de poids. Les spécialistes ont donc effectué une veille scientifique afin de vérifier les différentes réactions des patients. Ils se sont axés sur l’alimentation de chaque personne se trouvant dans un régime spécifique.
Au terme de leurs analyses, il ressort que le modèle Atkins est assez prometteur. Pour les régimes à faible taux d’hydrates de carbone, le constat est aussi surprenant. Les participants soumis à ce modèle auraient dépensé environ 300 calories par jour. Ceci n’était pas le cas lorsqu’ils observaient jadis le même régime faible en graisse. Pourtant, ce nombre important de calorie brulé correspond à l’énergie que le corps libère pendant une heure d’activité physique. Par contre, les patients soumis à un régime pauvre en hydrate de carbone dépenseraient spontanément les mêmes valeurs caloriques. Cependant, il y aurait un doute sur les procédures d’échantillonnage des chercheurs. En effet, les problèmes de santé des patients auraient pu influencer les résultats de l’enquête.
Pour les chercheurs, le modèle alimentaire pauvre en glycémie est la meilleure alternative. Il offre au métabolisme une meilleure capacité de fonctionnement. De même, il aide à diminuer le risque de certaines maladies chroniques. Par contre, le type d’alimentation dont le taux de graisse s’avère insuffisant serait peu recommandé. Selon Ludwig, auteur de cette étude, le régime pauvre en graisse ralentit le métabolisme. Il serait même facteur de maladie comme le diabète et les insuffisances métaboliques.
Transformés contre non transformés
En observant de près ces conclusions, le modèle alimentaire sans apport en graisse semble être proscrit. Là-dessus, les chercheurs rassurent l’opinion publique. En vérité, il ne s’agit pas de choisir un régime spécifique. Même si certains modèles alimentaires sont assez bénéfiques pour l’organisme, tous se valent à un certain degré. D’après les spécialistes, la question du régime semble être complexe. Les différentes transformations alimentaires dans le milieu industriel posent un énorme problème. Il s’agit par exemple de la mesurabilité des valeurs caloriques de chaque produit alimentaire. Il semble difficile de faire respecter un régime spécifique à chaque patient. Bien que les modèles alimentaires soient connus, leur application nécessite une importante rigueur.
Pour les chercheurs, il serait plus aisé de faire respecter les régimes alimentaires dont l’indice glycémique est pauvre. Ce modèle de consommation est facilement réalisable et surtout durable. Ludwig et Ebbeling partagent le même point de vue. Toutefois, ils s’attèlent à rappeler qu’une alimentation pauvre en indice glycémique n’a aucune incidence sur certaines catégories d’aliments. Cette condition la rend plus adéquate et praticable. Les deux chercheurs mettent en avant la place importante qu’occupe un régime à faible indice glycémique. Par ailleurs, Ludwig conclut en affirmant qu’il serait inutile de baser son régime sur l’élimination des graisses. Pour lui, une alimentation qui contient moins d’hydrates de carbone n’est pas sans conséquence sur l’organisme. Le mieux est de s’approprier entièrement le régime alimentaire avec un faible indice glycémique.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.