Des recherches menées sur le phénomène des courbatures montrent que les surfaces de vibration peuvent atténuer les douleurs musculaires. Ces recherches sont largement contestées, car leurs origines n’inspirent pas particulièrement confiance. Les éléments de réponse suivants, vous permettront de déterminer si les vibrations sont réellement efficaces contre les courbatures.
Sommaire
Expériences effectuées sur des plateformes vibrantes
Les recherches menées ont été publiées dans la revue Journal of Strength and Conditioning Research. Le but de celles-ci était de savoir si les plateformes vibrantes constituaient une solution efficace pour réduire les courbatures apparaissant après un exercice éprouvant. Le résultat allait donc créer un paramétrage de santé utilisable grâce au sport. Pour commencer, les chercheurs ont recruté vingt personnes bénévoles afin de les soumettre à des exercices physiques et sportifs. Ces exercices étaient finement sélectionnés afin de leur faire ressentir des courbatures. Le premier jour, lors de la première phase de ces expériences, dix d’entre eux sont passés sur un support de vibrations.
Cet exercice s’est déroulé pendant une durée de 10 minutes. Les dix individus restants ont suivi le même rythme pendant les dix minutes suivantes. Quatre jours plus tard, les sujets ont repris à chaque fois le même exercice et ont été évalués à chacun de leur passage sur le support. La fréquence de leurs douleurs ainsi que le niveau de leurs courbatures ont également été enregistrés avant, pendant et après chacun de leur passage. Les chercheurs n’ont pas manqué d’évaluer leur souplesse et leur fréquence selon chaque degré de douleur.
Ils avaient à leur disposition un graphique qui leur permettait de facilement tirer des conclusions sur l’efficacité des supports de vibrations mis en jeu. Sur ce graphique, une ligne présente le groupe de bénévoles lors de son passage sur la plateforme vibrante. Une autre représente le groupe qui n’est pas soumis à des exercices sur cette même plateforme. Vous verrez aussi sur les graphiques le niveau des courbatures avant les vibrations qui est représenté par la mention Pre1. Quant au niveau des courbatures après les vibrations, il est représenté par la mention Po2.
La conclusion tirée par les chercheurs après cette expérience est que l’intensité des vibrations est assez semblable au niveau des deux groupes. Ils ont donc envisagé deux hypothèses. D’une part, les vibrations diffèrent selon les courbatures et d’autre part les degrés de courbatures ne diffèrent pas, peu importent les variations.
Conception adoptée après la phase expérimentale
Après de multiples vérifications des hypothèses précédentes, les chercheurs ont validé leur seconde version. En effet, il n’y avait au cours de l’expérience aucune variation des vibrations émises par le support. Cependant, les chercheurs ont conclu que les plateformes vibrantes ont leur rôle à jouer dans la réduction des courbatures. Ces vibrations peuvent donc être efficaces comme traitement à long terme qu’il faudra développer de bien de manières afin de réduire les courbatures. Ceci dit, ils sont toujours à la recherche de moyens de rendre facilement accessibles les supports de vibrations pour lutter contre les courbatures.
Le bilan des expériences vécu par le groupe « contrôle » montre toutefois que personne ne peut encore se fier à ces conclusions pour officialiser le fait que les vibrations d’une plaque aient un effet anti-courbatures. Les chercheurs ont émis de faibles possibilités d’utiliser de tels supports pour le moment. La raison est simple : lors de l’expérience, le groupe contrôle avait une faible vitesse de marche (5 km/h). Il faut donc attendre d’autres tests ou d’autres recherches avancées avant d’être fixées à ce sujet.
Une expérience sur la marche montre qu’elle permet à l’organisme de produire en continu des contractions musculaires. Cela facilite donc la réduction des courbatures grâce à l’élimination des déchets par l’augmentation de la circulation sanguine. De plus, le rythme suivi en marchant crée de petites vibrations fréquentes qui empêchent les courbatures. Celles-ci surviennent bien sûr avec les mouvements de marche récurrents.
Impossibilité de mettre au point une théorie exacte
Il y a eu une étude abordée par plusieurs chercheurs qui démontrent que “l’élimination des déchets ou toxines” diminue, voir annule les effets des courbatures musculaires. Cette théorie a été ensuite abandonnée par ceux-ci, car les recherches leur demandaient beaucoup de temps, d’efforts et d’argent. En outre, les résultats n’étaient pas très concluants. S’ils devaient tenir compte de ces dernières, l’efficacité des plaques vibrantes ne serait jamais prouvée. Dans ce cas, aucune expérience n’aurait été menée dans ce sens et personne n’envisagerait une telle idée.
Par ailleurs, leurs efforts doivent être encouragés parce que grâce à leurs études, de nombreux autres seront simplifiés. La plupart du temps, certains échecs sont des sources d’inspiration et de créations diverses poussant vers le succès. Ce fait se justifie encore plus dans ce domaine qui joint à la fois le sport et la santé. Étant donné qu’aujourd’hui les recherches sont largement contestées dans le milieu, rien ne certifie qu’elles seront reprises pour de nouvelles études. Rien ne prouve non plus qu’elles resteront toujours sujettes au doute et à l’incertitude.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.