Les scientifiques de l’Université McMaster ont réalisé une étude sur l’effet des activités sportives et des hormones stéroïdiennes sur l’augmentation des muscles. Le constat général des chercheurs est que l’association de la testostérone et de l’hormone de croissance avec d’intenses séances de musculation n’ont aucune influence sur la construction musculaire. Vous constatez donc que ces résultats sont en contradiction avec ce que pense le grand public. Les résultats montrent alors qu’il est inutile que les bodybuilders passent leur temps à manipuler les hormones et à faire des exercices sportifs intenses.
Le Journal of Applied Physiology et l’European Journal of Applied Physiology ont publié chacun un article complètement indépendant sur les substances stéroïdiennes. Les recherches ont montré que les hormones anaboliques qui étaient longtemps considérées comme essentielles dans la construction musculaire n’ont aucune influence significative. Cela voudrait alors dire que la synthèse des protéines des muscles ne nécessite pas l’utilisation de ces substances.
L’auteur principal de l’étude, Daniel West a d’ailleurs fait une déclaration très marquante. Il affirme que les principaux responsables de la musculation pensent généralement qu’une augmentation des doses d’hormones après l’exercice est un facteur clé dans la musculation. En réalité, aucune influence significative n’est observée dans la finition selon le scientifique.
La première étude a porté sur un groupe d’hommes et de femmes qui s’entrainaient intensément les cuisses avec des doses de testostérones différentes. Bien que les doses de ces substances soient inégales, les deux groupes de personnes ont pu synthétiser de nouvelles protéines musculaires à un taux exactement équivalent. Daniel West s’est basé sur ce résultat pour traiter la nouvelle découverte de ‘’très importante’’. Cela s’explique par le fait que de nouvelles protéines de muscles soient synthétisées et s’ajoutent à la croissance musculaire, une information autrefois inconnue.
Le chercheur continue son explication en montrant le vrai rôle de la testostérone sur la construction musculaire. Il confirme clairement la fausse croyance selon laquelle la testostérone serait une molécule anabolique avec des performances de croissance musculaire à hautes doses. Qu’il s’agisse des stéroïdes synthétiques ou testostérones naturelles, les niveaux de ces substances n’ont aucun effet sur le taux de synthèse des protéines musculaires.
En ce qui concerne la seconde étude, elle a porté sur l’analyse de l’activité hormonale post-exercice de 56 jeunes hommes de 18 à 30 ans. Ces sujets se sont entrainés normalement cinq jours par semaine pendant 12 semaines au total.
Les résultats ont montré un gain de masse musculaire allant jusqu’à 5,5 kilos chez certains hommes. Cependant, les quantités de testostérone et d’hormone de croissance à l’issue de l’exercice ne présentent aucune relation avec l’augmentation musculaire.
À l’opposée, les chercheurs ont observé que le cortisol quant à lui, a une influence sur le gain de masse musculaire. Cette hormone est pourtant considérée comme ayant des effets contraires aux hormones anaboliques du fait qu’il réduit la synthèse des protéines et décompose les tissus.
Avec ces résultats, le chercheur Stuart Phillips explique qu’il est inadmissible de reposer les programmes d’entrainement de musculation sur la manipulation des doses de testostérone. L’hormone de croissance est une autre substance sur laquelle il ne faut pas compter pour l’augmentation de masse musculaire.
Ces études montrent clairement que les allégations des multitudes de fabricants et de vendeurs d’hormones ne sont pas fondées. Leurs produits sont donc inutiles et tout ce qu’ils proposent ne sert donc à rien.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.