Le froid est un facteur climatique très déterminant chez les êtres vivants. Chez les humains, une longue exposition à des températures basses peut stimuler l’activité et la croissance de la graisse brune. Le froid peut aussi favoriser le métabolisme du glucose et de l’énergie. Cette théorie a été prouvée par une étude dont les résultats ont été présentés lors d’une conférence annuelle de la Société Internationale d’Endocrinologie à Chicago et publiés dans la revue Diabètes.
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La graisse brune chez les êtres vivants
La graisse brune, plus connue sous le nom de tissus adipeux brun, brûle du glucose et de l’énergie afin de produire de la chaleur. Ce type de graisse permet de maintenir les bébés et les petits animaux au chaud. Les animaux qui en ont beaucoup, quant à eux, sont protégés contre le diabète et l’obésité. Il n’y a néanmoins aucun moyen de savoir comment la graisse brune est régulée chez les êtres humains et sa relation avec le métabolisme.
Les études du Dr Paul Lee
Le docteur Paul Lee, auteur de la recherche présentée, explique qu’elle s’est focalisée sur une stratégie simple. Elle consiste à activer la croissance de la graisse brune en modulant son exposition à une certaine température. Lorsque le corps humain est exposé sur une longue durée aux températures ambiantes de la nuit (un peu comme dans un bâtiment climatisé), cela permet de faire varier l’activité de la graisse brune. L’exposition du corps humain à un léger froid stimule l’activité de la graisse brune, mais face à des températures légèrement élevées elle reste inactive.
Le docteur Paul Lee ajoute que la croissance de la graisse brune est accompagnée d’une nette amélioration de la sensibilité à l’insuline et du taux d’énergie consommée pendant la digestion.
Par ailleurs, cette même étude a également montré l’effet d’accommodation de la graisse brune à de différentes températures et leurs relations avec l’équilibre de l’énergie. Pour ce fait, des expériences ont été réalisées sur 5 hommes de 19 à 23 ans pendant 4 mois. Ils vivaient normalement pendant la journée, mais devaient dormir la nuit dans une chambre avec une température ambiante variant entre 19 °C et 27 °C. Chaque individu était équipé d’un détecteur de température qui a continuellement enregistré les différentes activités pendant toute la durée de l’expérience.
À chaque fin de mois, l’activité du tissu adipeux brun et le métabolisme énergétique de chaque sujet ont été mesurés par les chercheurs. Il en ressort que la température basse (à 19 °C) augmentait l’activité de la graisse brune et sa quantité. Les températures élevées (à 27 °C), par contre, supprimaient toute activité. La quantité de graisse brune produite pendant le premier mois où le corps était exposé au froid a augmenté de 30 % à 40 % environ. Tandis que pendant le second mois dans lequel l’organisme était exposé à une température neutre de 24 °C, la production de graisse brune est revenue à son taux normal. Alors que, lorsque le corps humain était cette fois-ci exposé à une température chaude de 27 °C pendant le dernier mois de l’expérience le taux de graisse brune produite a chuté en dessous de la normale.
Les conclusions plausibles
Le docteur Lee conclut la présentation en affirmant que l’augmentation du taux de graisse brune entraîne une nette amélioration de la sensibilité de l’organisme face à l’insuline. Cette amélioration pourrait dans le futur offrir de nouvelles alternatives pour le traitement du métabolisme du glucose. L’exposition du corps à des températures élevées comme le chauffage présent dans presque tous les ménages constitue par contre un frein au bon fonctionnement de la graisse brune. Il s’agit donc d’un facteur pouvant contribuer à l’augmentation de l’obésité et des troubles métaboliques.
En somme, l’activation et la stimulation de la graisse brune grâce à la variation de la température intérieure pourraient se présenter comme un véritable atout dans la lutte contre l’obésité. Cette stratégie thérapeutique pourrait aussi permettre de traiter définitivement le diabète.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.