Lorsqu’il est question de régime minceur, ce ne sont pas les formules qui manquent. Bien qu’il existe différents types de diètes, toutes sont loin de se valoir en termes d’efficacité. Il y en a une en particulier qui suscite à la fois l’engouement des médias et du grand public. C’est la très célèbre diète Atkins, basse en hydrates de carbone. Que révèle la science à propos de ce régime dit « low-carb » ?
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La diète basse en hydrates de carbone : est-elle si efficace que cela ?
Une légère diminution dans les rations nutritives d’aliments contenant des glucides serait favorable à la perte d’adiposité au niveau du ventre. Ceci est la découverte majeure d’une étude présentée lors de la Conférence de l’Endocrine Society’s en 2011. Les glucides sont des molécules biochimiques ayant une riche composition en hydrate de carbone. D’après l’étude, un tel régime serait capable de cibler les graisses du ventre sans influencer la charge pondérale. Lorsqu’elle est appliquée dans le cadre d’une perte de poids générale, cette diète peut contribuer à faire totalement fondre la masse graisseuse.
Ladite étude a été conduite par le Docteur Barbara Gower qui enseigne les sciences de nutrition à l’Université de l’Alabama aux USA. Selon le professeur, cette légère manipulation du régime alimentaire permettrait de réduire le risque d’attaque cardiaque. Aussi, pourrait-elle aider à prévenir des pathologies telles que le diabète de type 2 et les maladies artérielles coronariennes. Elle précise que l’excès de graisse intra-abdominale est un terrain favorable à ce genre de maladies.
Condition du déroulement de l’étude
Un collège d’émérites scientifiques, avec à leur tête le docteur Gower, a mené l’étude sur 69 sujets. Ce groupe, composé d’hommes et de femmes en surpoids a été nourri pendant deux périodes distinctes, chacune ayant duré huit semaines. La première phase d’expérimentation avait pour but de conserver le poids des patients. Quant à la seconde, elle visait à le leur faire perdre. Ainsi, pendant cette dernière, les chercheurs ont réduit de 1 000 le nombre de calories que chaque sujet ingérait chaque jour.
Deux types de diètes ont été observés pour le groupe. L’une était classique, intégrant les glucides, mais ayant un faible taux de matières grasses. La seconde, basse en hydrates de carbone, avait une teneur en graisses légèrement plus élevée que dans le régime standard. Cependant, les aliments qui la composaient avaient un faible indice glycémique, lequel équivalait à la ration nécessaire pour élever le niveau de glucose sanguin. Ainsi, les apports en calories de cette dernière étaient de 43 % pour les hydrates de carbone contre 39 % provenant des graisses. Dans le premier régime évoqué, les glucides apportaient 55 % de calories, tandis que 27 % étaient dus aux matières grasses.
Qu’en ont conclu les chercheurs ?
Au début de l’étude, les chercheurs ont pris soin de mesurer l’indice d’adiposité présent dans l’abdomen des sujets. Ils ont également relevé les données relatives à la profondeur de graisses corporelles de ces derniers. L’exercice a été répété durant la phase intermédiaire et à la fin de l’expérience. Les techniques utilisées étaient principalement l’absorptiométrie aux rayons-X à double intensité et la tomographie calculée.
Durant l’entre-deux phases consécutive à la période de conservation de poids, les données ont été très révélatrices. Les participants ayant observé le régime hypoglucidique affichaient un niveau de graisses abdominales de 11 % inférieur à ceux ayant suivi une diète classique. En affinant leur analyse par race, les chercheurs ont observé que le problème de graisse concernait essentiellement les sujets blancs. Ces derniers présentaient plus d’adiposité abdominale que les noirs, bien qu’ayant des poids identiques ou affichant le même indice de masse graisseuse.
Durant la dernière phase, les participants aux deux types de régimes avaient fondu. Toutefois, le régime bas en hydrate de carbone avait été plus efficace de 4 %. Ainsi, le Professeur Gower la préconisait à tous les candidats au régime amaigrissant pour ce qui est de brûler la graisse, tout en conservant les muscles intacts.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.