Pour se faire du muscle, nombreux sont les hommes qui deviennent dépendants des suppléments notamment les pilules et les poudres renfermant la créatine ou l’androstènedione. En prenant cette habitude, ils s’exposent beaucoup plus au cancer des testicules que ceux qui n’en prennent pas. C’est une certitude qui ressorts des études effectuées par les chercheurs dans le British Journal of Cancer. D’après l’auteur de l’étude, les hommes qui ont ingéré ces suppléments sur des années et très tôt, c’est-à-dire à moins de 25 ans, développent très rapidement la tumeur testiculaire germinale associée. Le lien établi était sans appel. Le chercheur Tongzhang Zheng explique en réalité que chez les hommes qui s’habituent très tôt à ces additifs, le risque de souffrir de cette maladie était grand. Ceux qui avaient pris plusieurs additifs en même temps étaient aussi exposés.
Selon les statistiques établies en 2011, le cancer des testicules était plus fréquent. La principale cause est qu’elle s’élevait à 5,9 cas pour 100.000 hommes. Comparativement en 1975, où il était noté 3,7 cas pour le même nombre d’hommes, il y a donc eu une nette progression. Les chercheurs n’arrivent pas à démontrer ce qui explique ce résultat. Seulement d’après leurs dires, ‘’le cancer des testicules est une maladie très mystérieuse. Les éventuelles possibilités soupçonnées et qui pourraient justifier ce phénomène selon leurs études réfutent la thèse des suppléments.
Selon les auteurs, c’est l’étude épidémiologique et analytique N°1 qui approfondit la relation qui pourrait exister entre lesdits suppléments et le cancer des testicules. Les travaux de leur recherche ont été effectués grâce aux différentes preuves qui certifient que certaines substances présentent dans ces additifs étaient nocives. Par conséquent, elles pouvaient affecter les testicules.
Étant donné que peu de facteurs expliquent le risque du cancer des testicules chez les patients, les scientifiques pensent que la prise incontrôlée des suppléments tels que les pilules et les poudres qui contiennent la créatine ou l’androstènedione pourraient être la seule conséquence.
Sommaire
Mettre les probabilités à l’épreuve
Les auteurs pour mener les travaux de leur recherche ont interviewé au total 900 hommes. Le groupe du chercheur Zheng au cours de ses travaux a diagnostiqué 365 hommes atteints par la tumeur testiculaire germinale et 513 étaient exempts de cette affection. Afin d’avoir une idée fixe sur les causes de la maladie, les enquêteurs lors des rencontres ont cherché à identifier les hommes qui ingurgitaient des suppléments pour renforcer leur muscle ainsi que leur dose de consommation. Ils leur ont aussi posé des questions relatives au tabagisme, à l’alcool et sur leurs habitudes d’exercice physique. Ils n’ont pas occulté les affections héréditaires liées au cancer testiculaire dans leur famille et surtout les différentes lésions, dont ils ont souffert aux testicules et à l’aine.
Une fois toutes ces questions posées, les chercheurs ont recueilli d’autres données sur l’âge, la race ainsi que d’autres éléments liés à la population chez les interviewés. Ils ont par la suite constaté que les hommes qui prenaient ces substances régulièrement avaient avec une probabilité estimé à 1,65 un risque élevé d’environ 65% de contracter le cancer des testicules. Contrairement à ceux qui n’en prenaient pas du tout. Pour la fréquence de consommation, l’équipe a établi que les hommes plus exposés sont ceux qui ont pris ses suppléments au moins une fois par semaine ou plus sur un mois.
Les hommes chez qui le quotient de consommation augmentait à 2,77 encouraient un risque de 177%. À cause de leur habitude, ils souffriront du cancer des testicules très tôt puisqu’ils prennent plus d’un type de suppléments. En revanche, le risque était moins élevé chez ceux qui se limitaient seulement à un type de suppléments sur trois années ou plus. Le pourcentage était évalué à 156% et pour les hommes qui ont avalé ces suppléments avant leurs 25 ans, ils présentaient un ratio risque de 2,21% selon les calculs des chercheurs.
Ces suppléments pourraient être bien bénéfiques. Si vous prenez en compte la diversification des réponses obtenues et le rôle des suppléments. Il est possible de déduire qu’ils pourraient devenir un remède important dans la prévention des tumeurs testiculaires germinales. Cependant, c’est après une étude épidémiologique minutieuse au laboratoire et des expériences que les scientifiques peuvent établir cette véracité clinique de l’impact positif des additifs. Dans les années à venir, les résultats obtenus peuvent bouleverser la donne pour réduire les cancers testiculaires causés par le bodybuilding.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.