Une étude effectuée par des chercheurs a montré qu’après 65 ans, la reconstruction musculaire devient assez difficile chez les femmes. Ce phénomène agit négativement sur leur aptitude à rester en forme. Cependant, chez les hommes ayant le même âge, aucun constat de ce genre n’a été fait. Selon les scientifiques, ce phénomène est dû à certaines différences dans la réaction de leur organisme avec la nourriture.
Les études ayant permis d’arriver à ces conclusions ont été effectuées par des experts de deux grandes universités. Il s’agit de l’École de Médecine de Washington et de l’Université de Nottingham en Angleterre. Les résultats de ces études ont été présentés dans un article publié dans la Public Library of Science.
Les experts ont découvert qu’après la ménopause, l’organisme des femmes a tendance à répondre faiblement à la nourriture. La conséquence directe de ce phénomène est une difficulté de reconstruction de la masse musculaire.
L’explication la plus rationnelle à ce phénomène est qu’elle est causée par des modifications hormonales dues à la ménopause. L’hormone la plus suspectée est l’œstrogène, car elle intervient dans le maintien de la masse osseuse autant chez l’homme que chez la femme.
Des résultats d’expériences préliminaires viennent confirmer cette découverte. Selon ces derniers, les femmes ménopausées répondent faiblement aux exercices de musculation destinés à fabriquer du muscle. Par contre, celles non ménopausées et les hommes fabriquent normalement du muscle au même rythme.
S’il faut se fier à ces deux études, il serait difficile pour les femmes âgées de reconstituer leur masse musculaire. Cependant, il existe une possibilité pouvant leur permettre d’y arriver. En effet, de nouveaux résultats affirment que la consommation d’aliments riches en protéines associée à de la musculation permet de contourner le phénomène. Les aliments en question sont : les œufs, du poisson, du poulet, de la viande rouge maigre…
La principale raison pour laquelle il est important pour ces femmes de maintenir du muscle est la réduction des risques de chute. Il a été prouvé que les chutes constituent les causes majeures de mort précoce chez les personnes âgées. À partir du moment où elles atteignent la cinquantaine, ces dernières ont tendance à perdre chaque année plus de 0,40 % de masse musculaire. Cette perte de muscle réduit leur mobilité et les prédispose aux chutes mortelles et aux fractures.
Près de 50 % de personnes âgées souffrant des cas de chutes sérieuses meurent généralement en moins de deux ans. Cependant, elles pouvaient vivre plus longtemps si leur masse musculaire était maintenue. Les hanches ainsi que les genoux seraient dans ce cas plus solides.
Avant l’étude, l’opinion générale était qu’il n’existe aucune différence dans la synthèse des protéines dans les muscles chez les hommes et les femmes. Cependant, les recherches ont montré qu’après la ménopause commence un déclin de la réponse de l’organisme des femmes aux exercices et à l’alimentation.
Contrairement aux hommes, les femmes sont plus enclines à la perte de masse musculaire et à l’accumulation de graisse lorsqu’elles deviennent adultes. Ainsi au stade de ménopause, elles commencent par devenir très fragiles.
Michael Rennie, un professeur de physiologie clinique à l’Université de Nottingham s’est prononcé sur le sujet. Selon lui, les personnes âgées multipliaient les séjours hospitaliers parce que les différences mécaniques entre les hommes et les femmes dans la perte musculaire n’étaient pas encore connues. Aujourd’hui, grâce à cette découverte, elles peuvent perdre moins de muscles et passer moins de temps dans les hôpitaux.
Il leur faut donc manger davantage d’aliments riches en protéines plutôt qu’une grande quantité de nourriture pauvre en protéine. L’alimentation à forte concentration de protéine doit également être associée à des exercices de musculation afin de stimuler le renouvellement musculaire.
En dehors de cette méthode, il est également possible de limiter la perte de masse musculaire par un traitement hormonal. Toutefois, cette possibilité reste risquée.

Naturopathe de formation depuis 2011, je me suis spécialisé dans le suivi des athlètes sportifs pour les aider à atteindre leurs objectifs sportifs. Diplômé de l’EESNQ, je propose sur BodyScience une approche ludique du sport et de la nutrition.